mercredi, janvier 10, 2007

Mes jours et mes nuits avec Brad Pitt " : l'affiche de cinéma, uneidentité énoncée de la chambre d'étudiant à la télévision.




MALINAS, Damien, SPIES, Virginie. " Mes jours et mes nuits avec Brad Pitt " : l'affiche de cinéma, une identité énoncée de la chambre d'étudiant à la télévision. Sous la direction d'Emmanuel Ethis et de Jean Louis Fabiani, Culture & musées, 2006-06, n° 7, p. 39-63.

Cette enquête tend à cerner la naissance du goût cinématographique chez les étudiants au travers de leur fréquentation et de leurs pratiques culturelles. Elle s'intéresse, notamment, à l'affichage des images de cinémaen tant que pratique privée et leur utilisation par la télévision, en particulier, pour ses émissions spécialisées.

Le numéro 7 de la revue Culture et musées, publiée aux éditions Actes-Sud a été codirigée par Emmanuel Ethis et Jean-Louis Fabiani. Il a pour titre Body is Comedy. Il réunit des articles de Jean-Pierre Esquenazi, de Frédéric Maguet, de Damien Malinas et de Virginie Spies, de Dominique Memmi, d’Olivier Thévenin et d’Agnès de Victor.

La question du traitement du corps est centrale dans l’histoire du cinéma. Les formes primitives de ce medium ont simultanément exploité les manières habituelles de montrer les corps dans les arts forains dont il est le prolongement indirect, et inventé de nouvelles possibilités de les mettre en scène, de les représenter ou de les faire disparaître et réapparaître à volonté. Pour certains cinéastes des origines, ces frictions entre le corps et le cinéma occupent même une place essentielle dans un dispositif où ce que l’on regarde s’impose comme une épreuve du voir assimilée aux possibles et impossibles distinctions entre le réel et l’irréel. De fait, la définition du corps montrable a été un enjeu essentiel dans la production de normes et la constitution d’un espace de possible transgression. Les limites du corps montrable, décent, aseptisé dessinaient en creux d’autres espaces, illicites, obscènes, où s’éprouvaient d’autres manières de filmer les corps et leurs interactions. Dire que le corps est comédie, c’est d’emblée signaler que l’une des propriétés du cinéma, depuis ses origines, est de centrer l’attention sur la dimension spécifique de la corporéité dans la vie sociale.

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