vendredi, juin 27, 2008

Intertitre



LEÇON, subst. fém.
Action de lire, de réciter. (Ds Littré, DG, Lar. 19e-Lar. Lang. fr. et Rob.).
Manière de lire, d'interpréter un texte. L'université d'Oxford fit imprimer à ses frais et distribuer gratis aux curés un nouveau-testament, selon la leçon romaine (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 525).
− PHILOL. Texte ou fragment de texte tel qu'il a été lu par le copiste ou l'éditeur. Synon. variante. Voici la bonne leçon (Ac.). Ils soutiennent la première leçon; je défends la seconde, sans me fâcher néanmoins, car mon opinion est probable.
Manière de raconter un fait. Vous racontez ainsi l'aventure; mais il y a une autre leçon, une leçon différente.
Du point de vue de l'enseignant : Séance d'enseignement donnée par un maître, un professeur à une classe, à un auditoire. Synon. mod. conférence, cours. Rien qui sente la leçon, la conférence, le pédantisme (Pailleron, Monde où l'on s'ennuie, 1869, II, 1, p. 92). Les leçons n'occuperont que la moitié du temps; le reste étant réservé à des analyses ou à des discussions individuelles ou collectives (Le Figaro, 19-20 janv. 1962, p. 9, col. 6).
Faire la leçon. Faire la classe :
Leçon inaugurale*.
Enseignement pratique et théorique d'une matière. Leçon de cuisine, de danse, de dessin.
Leçon de choses.
Leçon particulière, absol. leçon. Enseignement donné en particulier à un élève ou à un groupe restreint pour compléter des connaissances ou apprendre une matière, un art ne faisant pas l'objet d'un cours normal.
Donner des leçons à. Montrer sa supériorité. Synon. fam. en remontrer.
Du point de vue de l'élève : Ce que l'élève doit apprendre (généralement par cœur). Apprendre, étudier, réciter, revoir sa/ses leçon(s); ne pas savoir sa leçon. Le carnet contient les notes obtenues en leçons et en devoirs, souvent aussi les notes et rangs de composition :
Règles de conduite données par une personne à une autre. Faire la leçon à qqn
N'avoir de leçons à recevoir de personne.
Servir de leçon.

Les leçons de l’Université


Les 8, 10 et 15 Juillet 2008

Les leçons de l’Université invitent chaque année depuis 2005 dans le cadre du festival d’Avignon des personnalités du monde de la culture et du spectacle pour une conférence magistrale d’une heure introduite par un universitaire.

Mardi 8 juillet 2008 à 11h Ernest Pignon Ernest présenté par Marie Hélène Poggi - En partenariat avec le Conseil Général de Vaucluse.

Ernest Pignon Ernest, niçois, vit et travaille à Paris. Depuis plus de trente ans il appose des images sur les murs des cités.
"...au début il y a un lieu, un lieu de vie sur lequel je souhaite travailler. J'essaie d'en comprendre, d'en saisir à la fois tout ce qui s'y voit : l'espace, la lumière, les couleurs... et, dans le même mouvement ce qui ne se voit pas, ne se voit plus : l'histoire, les souvenirs enfouis, la charge symbolique... Dans ce lieu réel saisi ainsi dans sa complexité, je viens inscrire un élément de fiction, une image (le plus souvent d'un corps à l'échelle 1). Cette insertion vise à la fois à faire du lieu un espace plastique et à en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique..."

Jeudi 10 juillet à 11h Jacques Lassalle, présenté par Emmanuel Ethis, Laure Adler, Damien Malinas - En partenariat avec le festival d’Avignon
Dramaturge et metteur en scène français, il fonde en 1967 le Studio-Théâtre de Vitry-sur-seine. En 1983, il dirige le Théâtre national de Strasbourg où il accueille de jeunes compagnies. Il met à l'honneur des textes peu connus comme 'L'heureux stratagème' de Marivaux ou 'La Clé' de Labiche. De 1990 à 1993, il devient administrateur général de la Comédie française, poste qu'il doit quitter après le non renouvellement de son mandat. Au Festival d'Avignon de 1994, il met en scène 'Andromaque' mais sa création est mal perçue. Il décide alors de se retirer de la scène théâtrale et redevient professeur au Conservatoire. De retour au théâtre, il travaille en 2002 sur 'Monsieur X, dit Pierre Rabier' de Marguerite Duras, sur 'Platonov' de Tchekhov, et sur 'Les Papiers d'Aspe' de Henry James. Il met en scène une de ses pièces intitulée 'La madone des poubelles'. En 2005, il propose 'Le Jeu de l'amour et du hasard' de Marivaux en langue chinoise au Théâtre Chao-Yang de Pékin. Jacques Lassalle est l'auteur de plusieurs livres dont 'Conversation sur la formation de l'acteur' et 'L' Amour d'Alceste'.

Mardi 15 juillet, Midi-minuit - 68-08 Avignon, la culture et l'Université
une journée conçue par Laure Adler, Emmanuel Ethiset Damien Malinas en collaboration avec la Maison Jean Vilar(et en présence du Planning familial)

L'Université d'Avignon a choisi de célébrer le point de départ de nombreux changements de société intervenus au cours des 40 années qui ont suivi les événements de mai 68, en insistant sur l'agitation de juillet à Avignon, trop souvent négligée. L'Université a été le lieu de départ des revendications étudiantes qui ont construit 68 et elle a connu, depuis, comme la culture, d'importantes transformations qui ne permettent pas toujours de comprendre les discours de l'époque à l'aune des problématiques contemporaines.Cette journée est une proposition de réflexion sur l'Université et la culture dans leurs territoires, leurs communautés, leurs paroles et leurs politiques depuis 1968.La présence du planning familial illustrera l'ouverture de l'Université à la libération des moeurs que ces événements ont accompagnée.

Université d'Avignon et Maison Jean Vilar ont décidé d'allier leursnatures complémentaires pour offrir au festivalier un regard aussicomplet que possible sur « l'affaire » 68 et ses conséquences.C'est ainsi que les rencontres et débats quotidiens de la Maison JeanVilar (dans sa « calade » à 11 heures et quelques après-midi à 17heures) viennent compléter ce « midi-minuit » ludique et convivial quise déroulera le 15 juillet sur le site même de l'Université.



Site
Site Sainte-Marthe
Contacts
Damien Malinas, Chargé de Mission Culture et Associations Culturelles
Téléphone
0490162555
Courriel
mission-culture(à)univ-avignon.fr
Partenaires
Festival d'Avignon / Ville d'Avignon / Conseil Général de Vaucluse/ Conseil Régional PACA

TO BE CONTINUED



Requin et faucon pèlerins

TO BE CONTINUED

J’ai éprouvé quelques difficultés à faire comprendre à tous qu’il ne s’agissait pas de succéder à Jean Vilar, mais, selon le dernier mot de La Danse de mort de Strindberg, que Vilar le citait dans les moments d’inquiétude, de continuer.
Paul Puaux

Il y a de cela presque dix ans, le metteur en scène Claude Régy proposait d’en finir avec Avignon. Plus légèrement, on peut évoquer ce Festival Vitriot intitulé « Nous n'irons pas à Avignon » qui cette année fête sa dixième édition. Ces deux regards posés au même moment sur le Festival d’Avignon interrogeaient à leur manière la nécessité d’une manifestation devenue pour certains par trop évidente. Depuis…, 2003, une annulation, 2005, de nouvelles critiques, qu’en est-il ? Peut-on, aujourd’hui, reposer cette question à nouveaux frais : pourquoi le festival ne serait-il pas « raisonnablement » nécessaire à ceux qui en sont les participants ?
Par habitude, peu de crédit rationnel est accordé aux comportements des publics du festival. Bons élèves, suiveurs, snobs, au mieux découvreurs, quand leurs pratiques ne relèvent strictement de la bonne volonté culturelle, elles sont décrites sous le coup de la magie de l’art, quand ce n’est pas celle du ciel étoilé ou simplement du grégarisme. On ne demande pas au public pour quelles raisons il peut bien décider d’aller au Festival d’Avignon et de, même, y revenir ? Aussi, les festivaliers d’Avignon sont souvent décrits et même résumés par la figure du pèlerin telle qu’elle est notamment décrite en 1981 par la sociologue, Nicole Lang : il « vient à Avignon pour subir une session de rattrapage culturel. Il se force à aller au théâtre où il cherche une "cure de jouvence" intellectuelle" ». Morvan Lebesque, journaliste au Canard enchaîné, est le premier à avoir, dans les années 50, utilisé de façon quelque peu péjorative la figure du pèlerin pour décrire les festivaliers d’Avignon. Dans le cas de Nicole Lang, comme dans celui de Morvan Lebesque, la notion de pèlerin n’intervient que comme un commentaire de surface utilisé pour habiller les comportements de ceux qui reviennent régulièrement au festival et qui constituent une grande part du public d’Avignon. Cependant cette notion telle qu’ils l’utilisent ne permet pas de comprendre en réalité ce qu’on vient chercher à Avignon et pas plus pourquoi l’on y revient à Avignon.
Dans sa pièce intitulée Oleanna, David Mamet, l’écrivain et scénariste, au travers de John, professeur d’université s’adressant à Carol, étudiante, lui énonce les raisons pour lesquelles on peut décider à bon escient de suivre des études supérieures. Un : l’amour des études. Deux : acquérir la maîtrise d’un talent. Trois : une promotion sur le plan économique. D’aucuns prôneront l’irréductibilité du désir à trois raisons, et ils ont raison, seulement, lorsqu’on parle de bonnes raisons de participer au festival, on se doit de remarquer que là où on peut encore parler de l’amour gratuit du théâtre ou-et du Festival, il devient intéressé de penser qu’on puisse vouloir y acquérir la maîtrise d’un talent, d’une expertise ; et même un peu vulgaire d’y vouloir une promotion sur le plan social par une valorisation de sa culture. Ces trois raisons relèvent de que Vilfredo Pareto, dans son Traité de sociologie générale, nomme des actions logiques car elles relient logiquement des moyens à une fin recherchée. Cependant, avant de se contenter de la figure du pèlerin pour expliquer que l’on vienne et revienne au festival, ces raisons valent le coup d’être éclairées sous le jour du festival.

Tout d’abord, l’amour avignonnais débordant, est une forme de latin love qui met en écho le festival et la scène : venir au Festival d’Avignon, c’est aller jusqu’à incarner des conflits de classes dans une catharsis prodigue jusque dans les rues et les bars. Il ne faut pas surinvestir uniformément les spectateurs de cette intention en imaginant un public militant du théâtre en permanence à tous les coins de rue, et cela, même si à tous les coins de rue, le théâtre est en discussion. Le Festival d’Avignon est en fait capable de proposer un cadre où chacun peut prendre part ou sa part de conflit. Les festivaliers, on va le voir, viennent aussi construire une expertise à Avignon qui leur offre ce que le sociologue Jean-Marc Leveratto appelle un lieu de définition de la qualité artistique, en laissant aux individus la capacité de la définir et de l’attribuer aussi bien à des objets prestigieux intellectuellement qu’à des objets vulgaires. [C’est un lieu de] relativi[sation de ] de la distinction hiérarchique établie entre les professionnels de la culture et les simples usagers, la compétence à juger de l’art n’étant pas réservée aux artistes reconnus professionnellement et aux produits de leurs activités. Le monde du Festival confronte ainsi une expertise ordinaire et une autre professionnelle. En effet, Avignon, festival de publics, est aussi un lieu de rationalisation professionnelle du monde de la culture. On pense ici évidemment aux compagnies amateurs présentes dans le Off, mais de 1964 à 1970, les Rencontres d’Avignon font du festival un lieu où parle beaucoup d’éducation populaire, mais où la question de la transmission professionnelle est aussi en jeu : comment perpétuer, continuer ce qui a été produit par une première génération ? Aujourd’hui, avec la participation de critiques amateurs engagés par la presse locale, la distinction entre expertise professionnelle et ordinaire devient encore plus ténue. À cela, il faut rajouter la présence de professeurs et les myriades de stagiaires qui interrogent Avignon, à la fois, comme lieu de formation au monde la culture et lieu de professionnalisation. C’est donc ici que notre troisième point intervient. Vouloir une promotion sur le plan social par une valorisation de sa culture est un point important, lorsqu’on décrit les publics du festival et ce qu’ils ramènent avec eux d’Avignon, car il définit, notamment, chez ceux qui pratiquent assidûment et fidèlement une appartenance au monde du théâtre et le rôle de prescription culturelle que l’on peut endosser sur son propre territoire culturel et social.

Pour conclure, lors de sa leçon d’acteur à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, le 8 juillet 2005, Max Von Sydow remarquait qu’en France, la dénomination de comédien était majoritairement utilisée et qu’il était assez rare de voir un professionnel de la scène se qualifier de tragédien. Peut-être faut-il se demander si à Avignon, plus qu’une tragédie, il ne se joue pas une représentation qui serait plutôt une « comédie de la culture » pour tous ceux qui y participent et qui en sont les acteurs, festivaliers compris.
Emmanuel Ethis, Jean-Louis Fabiani, Damien Malinas.

Cette année, ils ont publié :

Emmanuel Ethis, Jean-Louis Fabiani, Damien Malinas, Avignon, le public participant. La Documentation Française-L'Entre-temps, Paris, 2008.

Jean-Louis Fabiani, L'Education populaire et le théâtre. Le public d'Avignon en action, Grenoble, Collection : Arts culture publics, PUG, 2008.

Damien Malinas, Portrait des festivaliers d'Avignon. Transmettre une fois ? pour toujours ? PUG, Collection Arts Cultures Publics, Grenoble, 2008.

dimanche, juin 08, 2008

"Avignon : la vie de campus commence ici"


Salut tout le monde.
Notre Université est candidate pour, l'Opération Campus, un appel à projet lancée par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Si elle est sélectionnée elle bénéficiera d'un financement afin de rénover et redynamiser le campus.
Rejoignez le groupe "Avignon : la vie de campus commence ici" - http://www.facebook.com/group.php?gid=23397750618&ref=mf - pour avoir plus de détails sur l'Opération Campus et pour soutenir l'UAPV.

Février 2008, le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lance l'appel à projets « Opération campus ». Ce plan allouera un financement de 5 milliards€ dans le but de rénover 10 grands projets de campus. Notre Université est candidate à cet appel à projets et elle met tous les moyens en œuvre pour présenter un excellent dossier.

Sur 46 projets présentés, une première sélection de 6 projets a été publiée le mercredi 28 mai 2008. Les 6 universités (PRES) sont Bordeaux, Grenoble, Lyon, Montpellier, Strasbourg et Toulouse. La liste des quatre autres projets retenus sera publiée le 27 juin 2008.

« L'Opération campus » vise à redynamiser les campus existants pour créer de véritables lieux de vie et accroître leur visibilité internationale. Il s'agit également de répondre au problème urgent du logement étudiant dans le cadre d'une réflexion permettant l'amélioration du patrimoine existant.

Les quatre grands critères de sélection sont :
•l'ambition pédagogique et scientifique du projet
•l'urgence de la situation immobilière
•le développement d'une vie de campus
•le caractère structurant et innovant du projet pour le territoire

Soutenez l’Université d’Avignon en rejoignant ce groupe.

Damien Malinas, Portrait des festivaliers d'Avignon. Transmettre une fois ? pout toujours ? PUG, Collection Arts Cultures Publics, Grenoble, 2008.



"Transmission de données" photo prise par Emmanuel Ethis
Ce sont majoritairement des femmes, mais ce sont aussi des hommes. On les dit vieillissant, on veut les renouveler : ils sont fidèles et assidus tout au long de leur vie.
Ils sont avocat, étudiant à l’université, au conservatoire d’art dramatique, en cinéma, technicien du spectacle en formation, lycéen, comédien, secrétaire administrative, retraité de l’Éducation Nationale, animatrice, éducateur, enseignante de lettres, professeur des écoles, institutrice à la retraite, universitaire, responsable culturel, retraitée-commerciale, gérant d’une SARL dans l’événementiel, chirurgien-dentiste, gérant de société, réputés parisiens, souvent avignonnais, parfois anglais ou encore vivant au Québec. Durant plusieurs mois de juillet, ils ont été les festivaliers d’Avignon, spectateur, professionnel, touriste que nous avons écouté, vivre, se souvenir, raconter leur première fois au Festival d’Avignon, mais laquelle ?

Car si nos expériences culturelles nous permettent de nous raconter, au-delà de ce terrain très particulier, cet ouvrage montre en quoi une première fois doit correspondre à une expérience esthétique, car c’est seulement à cette condition qu’elles se prolongent, se transmettent.

Avignon ou le public participant


Emmanuel Ethis, Jean-louis Fabiani, Damien Malinas

Avignon ou le public participant

Une sociologie du spectateur réinventé
Éditeur : L’entretemps

Jamais l’on n’avait consacré quinze ans d’enquête, quinze ans à un seul et même terrain d’observation pratiqué et porté par trois générations de sociologues autour d’une volonté commune de comprendre ce que sont les « publics du Festival d’Avignon ». Nombre d’artistes – metteurs en scène, comédiens ou techniciens – décrivent leur passage par « Avignon » comme une expérience relevant presque d’un rituel professionnel. Nous découvrirons ici qu’il en est de même côté « public »… Faire le Festival d’Avignon relève d’une expérience singulière, idéale et idéalisée dans une carrière de spectateur. Et pour cause, le projet du Festival d’Avignon s’est bâti en affichant une volonté originale dans la manière de « fabriquer » son public. Cette part du contrat pensée en direction du « public » constitue, en effet, un des moteurs de la forme festivalière à l’œuvre. Si l’idéologie qui baignait le développement de la culture d’après-guerre l’espère « populaire », le public, lui, n’a eu de cesse de se réinventer au gré des métamorphoses du Festival. L’objectif de départ d’Avignon, revendiqué comme tel par l’équipe Vilar, fut d’attirer dans l’ancienne cité des Papes des spectateurs écartés jusque-là du théâtre, auxquels il s’agissait de rendre le goût du spectacle vivant et de donner des motifs de curiosité pour l’art dramatique. « Un art collectif comme celui du théâtre ne peut témoigner valablement dans l’unique Paris », déclare Vilar. Il faut à cette fin être en mesure de « réunir, dans les travées de la communion dramatique, le petit boutiquier et le haut magistrat, l’ouvrier et l’agent de change, le facteur des pauvres et le professeur agrégé ». C’est ainsi que s’élabore la légende d’Avignon et de son public. En s’évadant des théâtres clos, le théâtre du Festival s’impose comme un fait exemplaire et symbolique de décentralisation culturelle. Construit dans la longue durée, le public d’Avignon est entré dans le XXIe siècle, doté aujourd’hui d’une expertise sans précédent, qui fait de lui, ce public dont Vilar avait rêvé et avec lequel Archambault et Baudriller travaillent désormais : le public participant.

TABLE DES MATIÈRES :

Remerciements

Préface

Introduction : La forme festival a l’œuvre
Avignon ou l’invention d’un public médiateur
Prologue
Le « pari » d’Avignon
Un public à la recherche d’un régime d’existence « authentique »
Le public, de l’illusion idéologique au réalisme statistique
La constitution et la formation d’un « public médiateur »

Déceptions publiques, bonheurs privés
une « certaine » expression de l’amour pour le théâtre au Festival d’Avignon
Le moment de la réception théâtrale : à la croisée de nos attentes personnelles
Le Festival d’Avignon au risque de la loi des rendements décroissants
Avignon 2005 : déception publique ou déception du public  ?

Sociogrammes de quelques festivaliers remarquables
Mini-portraits sociologiques sur le vif des publics d’Avignon
Pour commencer… Dites « a » !
Les divorcés
La fabrique du Vogelpik
Nathan le sage
L’ex-expert
Le déserteur
La solidaire intempestive
Brave bête
« Handicap » culturel
Avignon 2003 : La performance des vulnérables
La grande débutante
La théorie
Pour terminer : Avignon, le public mobilisé

Mensurations dynamiques (1)
Entrées et sorties de la pratique festivalière
Dans nos corps sont inscrites des histoires sociales
« Sortie de Cour »
Portraits des publics festivaliers en chiffres

Mensurations dynamiques (2)
Rythmes et intermittences de la pratique festivalière
L’impossible réduction d’une pratique festivalière à la bonne volonté culturelle
Recadrage d’une notion : les pèlerins ne sont pas des colombes
L’estivation ou les dynamiques festivalières saisies dans la durée

Cahier de photographies
Il n’y a pas « d’arrêt sur image »

Rituels festivaliers et réception des œuvres
Rites et scansions : la forme festivalière comme projet politique et sociabilités esthétisées de la culture
L’espace critique et le moment présent : le Rite en clichés

Transmettre une fois  ? Pour toujours  ?
Repérage de quelques trames culturelles construites à partir du Festival d’Avignon Fabrication d’un génogramme : croquer un récit
Filer la transmission culturelle au Festival d’Avignon : cinq trames
Sur le pont d’Avignon – Génogramme n° I
Comme le dit ma femme – Génogramme n° II
Dilapider pour ne plus rien devoir – Génogramme n° III et Génogramme n° III bis
Continuer – Génogramme n° IV
L’invention de la filiation – Génogramme n° V
Réinventer la transmission

Avignon 2005 : parler du public ou parler pour le public  ?
La survie de la question de la survie du Festival d’Avignon
Mé-prise(s) de parole(s) : The Self Fulfilling Prophecy
Loin de l’apocalypse… L’ancre de Marina

Débattre dans la tourmente
Les Ceméa et le Festival d’Avignon en 2005
Un festival agité
Une entrée en matière
L’importance d’être loyal
L’égalisation des conditions
Un espace original

Conclusion : Enquêter sur les pratiques festivalières
une nouvelle manière d’envisager la sociologie des publics

NOTICES BIOGRAPHIQUES DES CONTRIBUTEURS :

Emmanuel Ethis est Professeur des universités à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, université dont il est le président depuis 2007. Il consacre ses recherches à la sociologie du cinéma, à la réception des œuvres, à l’étude des publics de la culture (cinéma, festivals, cultures populaires) et à la sociologie des comédiens. Il a dirigé l’ouvrage : Avignon, le public réinventé. Le Festival sous le regard des sciences sociales (2002) publié à La Documentation Française. Parmi ses principaux livres on peut citer : Pour une po(ï)étique du questionnaire en sociologie de la culture, le spectateur imaginé (2004) publié à l’Harmattan et de Sociologie du cinéma et de ses publics (2007), publié chez Armand Colin. Prochainement seront publiés trois ouvrages : Le cinéma près de la vie et Les Belles ténébreuses, une sociologie des stars au cinéma (Armand Colin), ainsi que Les oreilles recollées, sociologie de l’acteur en devenir, ouvrage en collaboration avec Samuel Perche et Gianni Giardinelli, et avec la participation de Guillaume Delorme (PUG).

Jean-Louis Fabiani est Directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. De 1988 à 1991, il a été directeur régional des affaires culturelles de Corse au ministère de la Culture. En 2005-2006 il a été fellow du Wissenschaftskolleg zu Berlin. Sa contribution principale à la sociologie porte sur l’étude de ce qu’il appelle les « configurations de savoir », les constructions et les remaniements disciplinaires et les institutions savantes. Il est aussi un spécialiste reconnu des pratiques culturelles. Jean-Louis Fabiani préside depuis 1998 l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée, un outil de coopération qui réunit 21 pays du bassin autour d’un projet musical ambitieux. Parmi ses principaux livres, on peut citer Les Philosophes de la République (1988), Lire en prison (1995), L’Europe du Sud contemporaine (2000) et Beautés du Sud (2005).

Damien Malinas est Maître de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. Il est responsable du Master Stratégies du développement culturel – publics de la culture – de cette université, et est Chargé de mission culture et vie étudiante de cet établissement depuis 2007. La majeure partie de ses recherches porte sur des publics des grands festivals – il conduit actuellement une enquête sur les publics du festival des Vieilles Charrues. Damien Malinas a contribué à l’ouvrage Avignon, le public réinventé, et est l’auteur de l’ouvrage Portrait des festivaliers d’Avignon. Transmettre une fois  ? Pour toujours  ? publié aux Presses Universitaires de Grenoble en 2008.

ISBN : 978-2-912877-94-9 / Collection Champ théâtral
Domaine : Arts et spectacles / Genre : Essai
Format : 15 x 21 cm, 240 pages
Prix public : 25 euros TTC
Parution : Juin 2008,