dimanche, mai 16, 2010

Kaboom de Gregg Araki : THE FILM DZE CAMPUS





Kaboom! est un jeu vidéo Atari 2600 conçu par Larry Kaplan et publié par Activision en 1981. Il sortit aussi sur l'Atari 5200 et les ordinateurs Atari 8-bit. On a travaillé sur un remake 16-bit pour la Super Nintendo, mais le jeu ne fut jamais sorti.[1] Vers la fin des années 1990, une version du jeu sur porte-clé a été créée par Tiger Electronics.


Kaboom
est le film de campus archétypal. Tout ce qui définit un campus y est : sport, culture, espaces verts, associations et confréries, bibliothèque et la vie nocturne du campus. Tout ce qui fait un film de campus qui exploite à fond ce que permet de raconter un campus par son unité de lieu, d'action et de rythme (durée et format compris) y est : jeunesse, constructions sexuelles, inceste du premier et deuxième degré, meutres, complot, drugs, musique, autonomie par rapport aux parents...
Dans la salle, hier, des publics de nuits cinémas sur les campus, tout y était : les smokings étaient devenus des T shirts, les costumes au lieu d'être serrés étaient souvent trop grands, les cinéphiles étaient des fans (mais aussi des experts), cris et silence, pour un peu, on aurait bu plus de bière à Cannes que de champagne.

En France, nous avons du mal à produire, comme d'autres films de genre, des films de campus. Ils sont pourtant un réservoir symbolique important pour notre construction sociale. Pourtant depuis les années 70, l’eldorado universitaire américain n’a cessé de fasciner l’industrie cinématographique des Etats-Unis par ses établissements richement dotés, ses campus rutilants et ses bibliothèques gorgées d’ouvrages. Ces films sont par ailleurs régulièrement bien classés au box office français. L'université d'Avignon, l'équipe Culture et communication du Centre Norbert Elias UMR 8158 et le master publics de la culture se réunissent pour réfléchir à cette problématique. Lorsqu'on pense à un «Film de campus», les exemples qui viennent à l'esprit sont "American Pie", "La Revanche d'une blonde" mais une grande partie des "Indiana Jones" partent de ce permet de raconter un campus. Les productions américaines ont bien compris l'importance du cinéma dans les pratiques culturelles des étudiants. Elles ne font que les mettre en scène. Cependant, on ne peut se contenter de dénigrer l'approche commerciale de ces films car,aussi potaches soient-ils, ils montrent des vrais problèmes de société, d'individu et d'intimité. En France, la principale production audiovisuelle d'un campus est Hélène et les garçons . Les personnages de cette série, bien que vus par toute une génération et une époque, sont souvent perçus comme "niais". Il y a ici une explication qui a des effets doubles : en France, on a une image plus pure des étudiants qui alternent entre le ravi du village et le sordide comme dans Mes chères études d'Emmanuel Bercot. On doit pouvoir montrer un univers sans tomber dans un tout misérabiliste ou un tout populiste. Le fun de ces années y est trop peu présent, ce qui peut se justifier, mais il ne peut être pensé comme opposé à la dureté de ces années : le campus, c'est le fun et la dureté. On peut citer le film d'Emmanuel Bourdieu avec les Amitiés maléfiques où les identités sont plus complexes. On doit pouvoir montrer un univers sans tomber dans tout misérabiliste ou un tout populiste. Les films de campus les plus potaches doivent pouvoir refléter et déformer des problèmes que connaissent les étudiants. Dans "High School Musical", les personnages illustrent bien le dilemme de la séparation du cocon familial ou encore comment choisir la bonne université pour faire du sport sans être loin de sa petite copine. Là, les difficultés sont montrées en chansons ultravocalisées, mais elles en sont. Il ne s'agit pas d'ennoblir un genre poulaire, mais de comprendre, une vulgarité qui dit des choses.


Pour plus d'information sur les films de campus


Les étudiants du master ont réalisé un film de promotion, le leur, qui montre les personnages d'un film de campus et, finalement, le principal, la trace qui sera censée entretenir et leur permettre de raconter le souvenir qu'ils ont choisi d'en garder.




Pour voir des bouts d'image d'une université


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