mercredi, janvier 21, 2009

Masters culturels La vraie cote des diplômes 2009

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Le nouvel Observateur étudiants, La vraie cote des diplômes 2009. Du diplôme à
l’emploi. S’orienter malin, p 83-84
Masters culturels
Peu d’élus
La valeur ajoutée de ces bac +5, c’est la passion. Côté jobs, peu d’élus et des
salaires fort modestes. Et pour les décrocher la compétition est féroce. […]
Une inflation de formations […]
Même constat à Avignon, où les candidats pour le Master Stratégies du
développement culturel sont passés de 700 à 500. Mais l’explication de cette
baisse est aussi ailleurs, dans la multiplication des formations
universitaires. Une récente étude du ministère de la Culture les a chiffrées à
près de 300, rien que dans le domaine de la gestion et de l’administration de
la culture. Parmi ces diplômes, un tiers ont été crées depuis 2004 ! […]
Quelques diplômes stars […]
Leurs points communs ? Une sélection drastique à l’entrée et une insertion
professionnelle relativement réussie. Certains étudiants sont même recrutés
avant d’avoir rendu leur mémoire ! Les responsables du master Stratégies du
développement culturel, à Avignon, s’enorgueillissent d’avoir vu plus de la
moitié de la promo 2008 se caser avant la fin du cursus… Autres atouts de ces formations renommées : « Elles donnent du réseau », selon Jean-Pascal Quilès, le
directeur adjoint de l’observatoire des politiques culturelles (OPC). Le réseau
le plus précieux est celui des anciens élèves. Plus le master est ancien, plus
il y a de chances qu’ils aient fait carrière et soient susceptibles d’aider les
jeunes sortants. Autre réseau fondamental : celui que l’université a tissé avec
le monde professionnel. Ainsi, les étudiants du master d’Avignon travaillent
chaque année sur des projets concrets avec le Festival et la chaîne Ciné
Cinéma. […]
« Mener sa petite enquête » […]
Tout ce qui va dans le sens d’un rapprochement entre théorie et pratique est
également bon signe, puisqu’on reproche souvent à la fac de former des jeunes
gens peu ancrés dans le concret. Exemple à Avignon : les étudiants font un
bilan de compétences à la fin de leur cursus. « Ils rencontrent des anciens,
des professionnels qui les aident à transformer leurs connaissances et leurs expériences en compétences et à les orienter en vue de futurs entretiens d’embauche », résume Damien Malinas, un des responsables du master.
Viser les bonnes spécialités […]
Autre raison garder espoir, les fondations, qui pourraient devenir une nouvelle
niche dans ce marché de l’emploi culturel très fragmenté. Un indice : Poppy
Sallinger, la veuve du journaliste Pierre Sallinger, a confié en 2008 un
travail de réflexion autour de sa fondation à deux étudiants du Master
d’Avignon. Conclusion : le dynamisme du secteur ne se dément pas. Certes, s’y
frayer un chemin peut ressembler à un parcours du combattant. Mais une
formation solide et une bonne dose de motivation permettront aux vrais
passionnés de trouver leur place…

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